Une communication consciente, empathique et assertive au service de notre autogestion collective

principes clés

Une communication consciente [*]

Une présence attentive à soi pour désamorcer le pilote automatique

  • de la réaction à la réponse

  • clarté d’intention

Une présence attentive aux autres pour observer et interagir avec ce qui est

  • de l’interprétation à l’observation

  • appréciation des impacts plutôt que des intentions

[*] Au Québec, le Groupe conscientia utilise le terme « communication consciente » au sujet de ses formations en communication non-violente (approche dite de la CNV développée par Marshall Rosemberg). Ce terme invite au croisement de la CNV et de la pleine conscience.

[**] Le terme « situation gagnante » , (dérivée de la notion de solution « gagnante-gagnante » ,« win win ») met l’emphase sur le nous plutôt que sur la distinction entre le « je » et le « tu ». Au-delà du compromis où le « je » et le « tu » concèdent et obtiennent, la situation gagnante renvoie à la stratégie de collaboration qui cherche à intégrer l’ensemble des besoins (ceux du « je », du « tu » et également du « nous » dans un contexte d’action collective).

de la démarche que je propose :

... empathique

Une écoute attentive centrée sur ce qui importe et relie

  • des stratégies aux besoins

La bienveillance nécessaire pour accepter les maladresses

  • deuil de la communication parfaite pour reconnaître qu'il y a malentendus et mal exprimés !

et assertive !

Une affirmation de ses besoins sans compromettre ceux des autres

  • nourrir la collaboration plutôt que la domination, l'évitement ou la résignation

Une importance donnée tout autant au soin de soi qu'au soin des autres

  • d'une compétition entre le "je" et le "tu" à la recherche de solutions gagnantes pour le nous ! [**]

ainsi qu'un engagement profond envers la distribution du pouvoir entre nous

La volonté de développer le pouvoir d'agir individuel et collectif (empowerment)

  • la personne ou la collectivité concernée est la mieux placée pour trouver ses propres solutions

  • une posture d'accompagnement (coach) entre paires pour favoriser l'autodétermination de chacun·e, en respect de son rythme, de ses choix, de ses savoirs

L'effort de reconnaître et comprendre l'impact des rapports de pouvoir sur nos relations

  • la construction d'un "brave space" [***]

  • le temps et l'espace nécessaires pour l'autonomie

  • de l'exigence à la demande

  • de la contrainte au choix

  • Valoriser la diversité et la pensée critique

  • Oser la vulnérabilité et l’inconfort

  • Accueillir le stress ou l’intensité émotionnelle comme des opportunités d’apprentissage

[***] En pédagogie critique, certaines, comme bell hooks, appellent à créer des «brave space » soit des espaces collectifs de courage (courageux et encourageants!) où chacun∙e est incitée à nommer sa propre expérience sociale, peut-être composée d’injustices, de traumas et de ressentiments, de biais et de privilèges, etc. À travers ces récits, le groupe tisse un dialogue critique bienveillant qui tient compte des rapports de pouvoir qui le traversent et l’influencent. Pour y parvenir, le groupe ose l’inconfort en saisissant le stress et les émotions comme des opportunités d’apprentissage.

Curieuses ? Pour alimenter la réflexion, téléchargez l'article (PDF) de Brian Arao and Kristi Clemens. "From Safe Spaces to Brave Spaces - A New Way to Frame Dialogue Around Diversity and Social Justice" dans Lisa M. Landreman (ed)The Art of Effective Facilitation, Washington: Stylus Publishing, 2013. Ou consultez « The 6 pillars of a Brave Space » proposés par Victoria D. Stubbs ou la chaîne YouTube de Didier Sylvain.

Des lectures inspirantes

Bibliographie complète de la CNV pour les ouvrages parus en français et en anglais http://bit.ly/Biblio_CNV

Merci à Présence active et au Groupe conscientia pour leurs enseignements.